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COVID-19 : L’hôtellerie en pleine crise sanitaire

façade kyriad bezons, appartenant au groupe d'hôtellerie LouvreHotel

Facade de l’hôtel Kyriad Bezons-La Défense © Kyriad Paris Ouest / LouvreHotel

COVID-19 : L’hôtellerie en pleine crise sanitaire

par | Juil 17, 2020 | Actus | 0 commentaires

Pierre Hallard, est adjoint de direction chez Kyriad à la Défense. En plein quartier des affaires, l’arrêt des voyages d’affaires durant le COVID-19 a été dévastateur pour l’hôtellerie. L’effet domino était à prévoir que ce soit en Asie ou en Europe.

En pleine crise sanitaire du COVID-19, je l’ai donc interviewé pour en savoir plus sur les impacts du virus sur sa vie professionnelle et dans le monde de l’ hôtellerie en général.

Le 15 mars, à l’annonce du confinement, as-tu arrêté de travailler directement ?

Non. Le Groupe LouvreHotel a fermé plus de 4200 hotels du jour au lendemain. La première semaine, on a du replanifier et réorganiser le travail dû à la fermeture obligatoire de l’etablissement. On a du appeler les clients pour leur annoncer qu’on ne pouvait plus les accueillir de visiteurs à cause de la décision gouvernementale.

Comment le groupe hôtellier a-t-il réagit face à cette situation?

Etiez vous bien accompagnés en tant que salariés :congés, chômage partiel… ?

L’adaptation a été dure. Cela n’a pas été mon cas mais certains de mes collaborateurs ont été forcés de prendre des congés de 4 jours car ils étaient au chomage technique pendant cette période de confinement.

A quoi ressemblaient tes journées à l’hôtel ces derniers mois ?

On assurait la permanance administrative, l’annulation des séminaires et réservations Les forces de sécurité n’etant pas présentes, pour éviter tout incident, on gérait la sécurité. En région parisienne c’est plus que primordial car on est pas à l’abri du moindre incident.

Ok, et sinon en en pratique ça a donné quoi?

Ces taches duraient pas plus d’une heure. L’ennui au travail était totalement présent. Forcément qui dit pas de client dit pas d’encaissement, et moins de compta à faire. Les taches opérationnelles quotidiennes on été de ce fait allégées. Le billard était mon meilleur ami pendant le confinement à l’hôtel.

Pierre Hallard, 30 ans. Il est adjoint de direction chez Kyriad à La Défense.

Une chambre premium de l’hotel Paris Ouest Kyriad Bezons- La Defense.  Coût de la nuit : 179€

Comment as-tu vécu le confinement ? Tes proches te manquaient ?

En réalité, le confinement je l’ai pas vraiment vécu. J’ai eu deux semaines de pur confinement car j’allais a l’hôtel tous les jours. Avec mes proches, je vis déjà le confinement et l’éloignement avec eux car ils habitent a plus de 300km de chez moi. Mais je les avais tout le temps au téléphone. Et puis, avec les potes on se rejoint tous sur la console le soir, c’est sympa.

Comment vivrais-tu une 2e vague ? Y es-tu préparé ?

Je suis bien préparé. Franchement on le sait tous qu’on a une épée de Damoclès au dessus de la tête. Au taff, on a tout ce qu’il faut maintenant. Gel, visières, masques, produits désinfectants, on sait comment rebondir face à la situation.

A l’hôtel, prendrez-vous de nouvelles mesures d’hygiène maintenant que le COVID-19 est passé par là?

Ah bah oui ! Les mesures ont été très lourdes. Désinfection obligatoire toutes les heures. A la reception, on a un minuteur toutes les 30 minutes pour aller se laver les mains.

la qualité de la propreté de l’établissement pour le personnel et la clientelle. On doit porter des gants, des visières, des masques. Toutes façons, légalement, les hôtelliers n’ont pas le choix. Des laboratoires indépendants viennent constamment contrôler le respect des normes sanitaires et d’hygiène déjà existantes ainsi que les nouvelle avec la réglementation COVID-19.

Post-COVID-19 , Comment évaluerais-tu l’impact du virus sur ta vie actuelle, tant professionnelle que personnelle ?

Actuellement, c’est plus que fatiguant. Les gens ne parlent que de ça.

Au travail, on vit COVID, on mange COVID, on respire COVID, et je pleure aussi COVID. Le travail n’a pas repris à 100%. Septembre sera une période décisive sur le plan professionnel, car en juillet, une très faible portion des clients est revenue. Le mot pour le futur dans l’hôtellerie c’est l’incertitude. En ce moment, ma vie s’est Full COVID et ça me sort par les trous de nez. (le texte à été allégé pour la sensibilité du lecteur).

Dans la vie perso aussi, on ne parle que de ça. Vivement que tout ça soit fini, qu’on puisse retrouver une vie totalement normale…

Sources

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