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RAPPORT DE SÉCURITÉ UBER : LA SÉCURITÉ À BORD DES VTC REMISE EN CAUSE

Image d’Illustration, © Brendan McDermid / REUTERS

RAPPORT DE SÉCURITÉ UBER : LA SÉCURITÉ À BORD DES VTC REMISE EN CAUSE

par | Déc 9, 2019 | Actus | 0 commentaires

Le 5 décembre 2019, Uber a rendu public son rapport sur la sécurité à bord de ses véhicules pour les années 2017 et 2018 aux États-Unis. Mise en lumière du constat alarmant de l’entreprise Californienne.

« Voyager en toute sécurité » c’était le slogan dune des campagnes publicitaires de Uber il y a quelques années. Mais à en croire ce rapport qui recense près de 235 viols, 6000 agressions sexuelles, 107 décès dans des accidents de la route et 19 meurtres en 2018, la sécurité est loin d’être assurée.

Un rapport de sécurité neutre et qui ne prend pas partie.

Dans ce rapport publié par Uber le 5 décembre 2019 de plus de 80 pages. Il comporte plusieurs catégories d’incidents ayant eu lieu et dans lesquelles Uber reste neutre. Les nombreuses données partagées sont données avec beaucoup de distance.

« Nous ne prenons aucunement partie et n’évaluons pas si l’un des incidents signalés s’est effectivement produit, dans sa totalité (tel décrit) ou en partie. »

Uber promets de renforcer la sécurité à bord pour ces passagers en proposant notamment d’enregistrer des conversations ou de proposer un système de signalement en ligne.

Le hashtag qui déchaine les foules : #UberCestOver 

Depuis quelques jours, les témoignages fusent sur les réseaux sociaux et dans les médias. C’est notamment le cas sur Twitter. Même si ce rapport s’applique aux Etats-Unis, des françaises se sentent également concernées. Des femmes excédées dénoncent des cas d’agressions sexuelles et en viennent à se demander si elles sont réellement en sécurité en rentrant avec Uber.

C’est le cas d’Anaïs qui dans une vidéo de Kombini devenue virale témoigne avec beaucoup d’émotion à propos de ce qu’elle a subit il y a quelques mois en rentrant chez elle après une soirée arrosée en boite de nuit.

« Je me suis endormie sur la banquette et je ne me souviens de rien. Je suis rentrée chez moi la culotte descendue, une heure et demi après être montée dans la voiture. »

Certaines proposent même de généraliser les services de VTC uniquement pour les femmes même si certains existent déjà : Kolett, Ladies Drivers ou même Femmeauvolant. Pour elles, Uber, c’est Over. (Uber, c’est fini)

Les chiffres de Uber à prendre avec des pincettes. 

Uber n’est pas la seule entreprise pointée du doigt. Forcément on parle plus du mastodonte que des challengers. Lyft, une petite société de véhicule de tourisme avec chauffeur basée à San Francisco, à aussi fait parler d’elle. La compagnie et principale rivale américaine à subit une pression à cause de multiples plaintes. Plus de 15 agressions sexuelles en 2018 déclarées à l’échelle d’une ville et la même année.

Mais finalement, il est difficile de mettre les chiffres donnés en perspective. Par rapport à la criminalité dans le pays et à en croire les chiffres partagés par l’entreprise de VTC, la probabilité d’insécurité au sein des véhicules Uber est très faible. On peut se questionner sur la justification qu’ils ont donné. Le fameux rapport annonce 3 millions de courses par jour et près d’1,3 Milliard de courses en un an. Sur cette même année, 235 viols et 6000 agressions sexuelles sont comptabilisées soit à peine 0,1% (exactement 0,0004%) .

Doit-on vraiment s’inquiéter ?

Sources

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