muriel hattab présidente princesse margot

Image d’Illustration, © Brendan McDermid / REUTERS

PORTRAIT ET INTERVIEW : MURIEL HATTAB PRESIDENTE ET FONDATRICE DE PRINCESSE MARGOT

par | Avr 30, 2020 | Actus | 0 commentaires

«J’essaye d’être une locomotive, qui permet de mettre ensemble des personnes qui ont envie d’aider et de déclencher des projets »

Ils viennent ici parce qu’ils l’ont choisi. Certains bénévoles très actifs en parlent comme d’un travail. C’est le cas de Muriel. En effet, c’est pour elle un véritable engagement, à l’extérieur de son lieu de vie. Elle en a fait son passe temps quotidien. Muriel se définit comme une « locomotive qui aide les gens et déclenche des projets », et qui travaille du matin au soir, et du lundi au dimanche !

Muriel après avoir perdu sa fille, décédée d’une tumeur cérébrale en 2012, sait a quel point on peut être démuni par cette situation. C’est pourquoi cela a été une évidence pour elle d’aider les enfants atteints de cancer et leur famille par le biais de cette association.

«Je sais à quel point on peut être démuni face à cette situation. Presque 3000 enfants et adolescents par an sont atteint de cancer pédiatrique, et tous ne guérissent pas. »

Princesse Margot est parainée par Kev Adams, une égérie de grande envergure qui se mobilise pour l’assocation.

 

En plus de cette interview, j’ai d’ailleurs rédigé un autre article sur les associations solidaires que vous pouvez retrouver juste ici !

muriel hattab et kev adams pour princesse margot

Muriel Hattab et Kev Adams © Denis Guignebourg / BestImage

L’action Princesse Margot, au quotidien, et encore plus pendant le confinement

La chaine Youtube Solid’air, aide à rester proche des familles. Celle-ci a été créée en cette période de confinement. Muriel Hattab se démène du lundi au dimanche, du matin au soir pour les enfants, continuer à alimenter la chaine pour tenter d’aider, et soutenir dans l’isolement des familles.

En parallèle, Muriel, les bénévoles de l’asso, des chefs et boulangers, continuent à soutenir les hôpitaux, les malades comme soignants avec les moyens du bord.

«J’essaye d’être une locomotive, qui permet de mettre ensemble des personnes qui ont envie d’aider et de déclencher des projets »

Oui car Princesse Margot, c’est une bataille à long terme. Pas que pendant le confinement. Les enfants qui guérissent en gardent d’énormes séquelles, subissent des traitements long et violents. Durant cette période de traitement, ces personnes souffrent. Tout d’abord, de la maladie , mais aussi de la peur, de la déscolarisation, la désociabilisation, de l’isolement. Princesse Margot est là. Avant, pendant et parfois même après. Et cela, peut importe le contexte.

« Aujourd’hui on comprend l’isolement, mais pour les malades, ce confinement, ils le vivent pendant la maladie. »

Soutenir, être soutenu, un point d’honneur pour Muriel Hattab et l’association Princesse Margot ?

Avoir des bénévoles qui pensent et partagent les mêmes valeur que soi, faire plaisir aux autres, faire du bien, créer du lien et être remercié. Surtout, être remercié au quotidien, est pour Muriel, le plus beau cadeau et plus beau don de solidarité qu’on lui ai donné jusqu’à présent.

Dans les associations caritatives, on s’attache aux familles, on réalise le bien qu’on peut faire autour de soi. Les mots de remerciement, les gestes d’amitié et d’amour, sont le plus bel acte de solidarité pour Muriel et donner et recevoir tellement en retour est devenu une passion pour elle.

« Plus on donne et plus on a envie de donner. On fait plaisir aux autres. C’est pour moi le plus bel acte de solidarité. »

Un entourage, présent au début, et de moins en moins maintenant. Muriel Hattab ne le voit pas comme un abandon. Evidemment ils se soutiennent dans les moments compliqués. Ses proches ont vécu et ont subi la même souffrance qu’elle. Une souffrance qu’elle a réussi elle à mettre de coté pour s’investir à fond dans le projet Princesse Margot, mais un investissement qu’elle n’impose pas.

Sources

« On a perdu notre fille. La sœur de mes enfants, continuer à soutenir et à être imprégné par cette maladie, les hôpitaux peut être compliqué. C’est pour les préserver que j’hésite à les solliciter. Je ne veux pas les impliquer au quotidien. »